Koax

"The potential for new ideas is within ourselves, and we are all potential creators or artists.  You can look outside of yourself for inspiration, but your point of view, your sense of timing, and your personal interpretations are all the resources you need to spring forth with more extraordinary imagery." - Ginny Felch

"Le plus grand obstacle à l'art est l'indifférence.  Il n'y a pas de mesure à l'amour des êtres et des choses.  L'amour, c'est ce qui porte l'élan créateur.   Et l'amour, ce n'est peut-être que le commencement d'aimer sans fin.  Pour travailler, il faut que je sois d'abord en état d'amour.  Ensuite, je peux aller à la matière, la travailler, recevoir ce qu'elle me donne."

"On n'est pas ce que l'on naît"

"L'art, c'est beaucoup de comédie et d'excentricité.  On l'a tellement massacré qu'aujourd'hui il est défiguré, presque inexistant.  Mais j'y crois toujours, car je suis persuadé qu'il peut sauver le monde.  Et quand je dis 'art', je ne pense pas qu'au visuel.  Si l'on aime l'un des arts, le chant, la musique, la danse, la peinture, on veut aussi goûter à la littérature, comprendre les autres arts.  Chacun des arts est un instrument d'éducation et, dans cette tâche, le non visuel est aussi indispensable que le visuel.  Tous les humains devraient pouvoir en profiter.  J'ai vieilli, mais une chose demeure pour moi un mystère.  Comment se fait-il que tant de gens demeurent sourds aux choses de l'esprit?"

"J'aime le hasard, j'aime partir avec rien.  Je regarde la toile, je commence par une tache, et j'attends les images qui en sortiront.  Un détail prend corps.  Si je le réussis, tout va s'enchaîner."

"J'ai fait mes Beaux-Arts dans la vie.  J'ai tout appris des lacs et des forêts du Nord.  J'ai tout appris par le regard."

"Peindre est une métier exigeant, un métier difficile à en perdre le souffle.  Le peintre travaille par déchirement.  Dès la minute où il est heureux, il ne fait plus que des croûtes, des banalités.  C'est comme s'il nous fallait des périodes de noirceur pour nous conduire à la lumière.  Je suis un inquiet de nature.   Mes meilleurs tableaux, c'est souvent quand je travaille avec des poussées de rage, ou dans des moments de passion excessive, que je les fais.  Dans le tendre et les couleurs pâles, je deviens fade."

"La peinture est un art extrêmement fragile et périssable.  Dès qu'on l'abandonne, on craint de ne plus pouvoir s'y mettre.  Et le phénomène se joue en sens inverse.  Il y a des jours où la peinture me rejette, ne veut plus de moi.  Je fais alors les cent pas dans l'atelier.  Il faut attendre, patienter.  Même si l'inspiration débloque, on est jamais tout à fait sûr.  Souvent quand j'accroche un tableau terminé, je le regarde et je me dis: 'Je suis foutu'.  Ça m'amène à faire une série de retouches qui apportent souvent d'heureux résultats.  Mais quand je n'arrive pas à comprendre ce qui ne va pas, je panique immanquablement."

"Peindre, c'est accepter de plonger dans le blanc, sans barrière, sans balise, sans sujet, sans perspective.  C'est accumuler les gestes sans savoir si on a obtenu les nuances justes ou les proportions correctes."

"Quand je peins, je ne copie pas un arbre.  Je fais mon arbre.  Je lui donne des signes de qui je suis.  Dans mille regards, mille yeux, mille têtes, il y a mille vérités.  Ma vérité à moi en est une parmi d'autres.  C'est à travers ma peinture que j'offre la vérité que je pense posséder."

"Le merveilleux, il est partout.  Dans une tasse de café, dans un fruit, dans un corps, dans un arbre."

-- Leo-Paul Tremblé

Il faut être toujours ivre.
Tout est là:
c'est l'unique question.
Pour ne pas sentir
l'horrible fardeau du Temps
qui brise vos epaules
et vous penche vers la terre,
il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi?
De vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise.
Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois,
sur les marches d'un palais,
sur l'herbe verte d'un fossé,
dans la solitude morne de votre chambre,
vous vous réveillez,
l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
demandez au vent,
à la vague,
à l'étoile,
à l'oiseau,
à l'horloge,
à tout ce qui fuit,
à tout ce qui gémit,
à tout ce qui roule,
à tout ce qui chante,
à tout ce qui parle,
demandez quelle heure il est;
et le vent,
la vague,
l'étoile,
l'oiseau,
l'horloge,
vous repondront:
"Il est l'heure de s'enivrer!
Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps,
enivrez-vous;
enivrez-vous sans cesse!
De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.

-- Beaudelaire

Que faites-vous là petite fille?
Avec ces fleurs fraîchement coupées?
Que faites-vous là jeune fille?
Avec ces fleurs, ces fleurs séchées?
Que faites-vous là jolie femme?
Avec ces fleurs qui se fanent?
Que faites-vous là vielle femme?
Avec ces fleurs qui meurent?

J'attends le vainqueur.

Excerpt from Paroles, Jacques Prévert

Trois allumettes, une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
en te serrant dans mes bras.

Excerpt from Paroles, Jacques Prévert